Définition :
Un vertige est un symptôme : c’est la sensation erronée de déplacement des objets par rapport au sujet, ou du sujet par rapport aux objets.
Le véritable vertige est rotatoire, à ne pas confondre avec de simples pseudo-vertiges (sensation de malaise ou d’instabilité sans perception de rotation).
Un vertige est toujours lié à un nystagmus (mouvement rapide et anormal des yeux), et le plus souvent il empêche toute activité.
Il y a parfois des troubles auditifs (acouphènes, diminution de l’audition) ou des manifestations vagales (nausées / vomissements, sueurs, tachycardie) selon la cause.
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Causes / mécanismes :
Les simples sensations d’instabilité sont directement liées à un défaut de posture (voir Instabilité et entorses de cheville).
Les sensations de malaise peuvent être liées à différentes maladies cardio-vasculaires (le plus souvent l’Hyper-Tension Artérielle ou l’hypo-tension orthostatique).
Les vertiges vrais sont dus :
– soit à des maladies vestibulaires (c’est à dire de l’oreille interne), le plus souvent le VPPB (Vertige Positionnel Paroxystique Bénin), plus rarement la maladie de Ménière, une névrite vestibulaire, voire un neurinome de l’acoustique.
– soit à un dysfonctionnement du Système Postural (Da Cunha 1979, Boquet 2004 – voir A quoi ça sert? et Comment ça marche?).
En effet, outre les véritables lésions vestibulaires, ces organes peuvent (comme les autres) être affectés de simples dysfonctionnements, comme l’hyper ou l’hyporéflectivité (les 2 vestibules n’ont pas la même sensibilité et fonctionnent donc de manière asymétrique), ou l’omission vestibulaire (le sujet ne se sert pas de ses vestibules).
Certains signes discrets peuvent alors être présents : impossibilité de lire en bougeant la tête (“oscilloscopie”), instabilité, nausées ou vertiges dans la foule (“perturbation opto-cinétique”), gène lors de la conduite à vitesse élevée lorsque des véhicules roulent dans les 2 sens (“syndrome de l’autoroute”).
Il a d’ailleurs été démontré qu’un bilan stabilométrique (voir Bilan Postural) permet de mettre en évidence les vertiges dits “proprioceptifs cervicaux” (donc posturaux), et de les différencier des vertiges vestibulaires. (Karlberg et al 1996)
– Certains médicaments peuvent aussi léser les vestibules.
Traitement :
Il est indispensable de toujours commencer par demander un avis médical avant de faire quoi que soit d’autre (comme pour toute maladie : voir Les 3 façons d’être malade – ordre de prise en charge) afin d’éliminer une cause organique (vasculaire ou vestibulaire). En cas de maladie ou de dysfonction vestibulaire, la kinésithérapie de rééducation vestibulaire est souvent utile.
En revanche, si aucun diagnostic clair n’est posé malgré les examens complémentaires que vous avez fait, il est alors très probable que vos vertiges soient posturaux. Il peut alors être utile de faire un bilan et un traitement postural.
En particulier, Ushio et al (2007) ont montré que des stimulations plantaires permettent d’améliorer l’équilibre de sujets déficients vestibulaires.
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En cas de récidives de vos vertiges quelque temps après la rééducation, il est très probable que
le bilan n’ait pas été sufisamment complet et qu’une information parasite soit passée inaperçue
(voir Traitements posturaux et Par quoi on commence?).
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Date de création de la page : 12/08/2013
Date de dernière modification : 03/06/2018
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