Définition :
L’insuffisance veineuse chronique est une situation de défaillance du retour veineux. Elle est fréquente en raison des difficultés naturelles de cette fonction.
Elle se manifeste par des sensations de jambes lourdes, surtout en fin de journée, ou cas de chaleur importante. Il y a parfois des crampes ou des fourmillements, surtout au niveau des pieds.
Elle s’accompagne souvent d’œdèmes, surtout le soir et au niveau des chevilles et des pieds.
Avec l’évolution il peut apparaître des télangiectasies (dilatations des petits vaisseaux) et des varices (dilatation permanente des veines superficielles), une sécheresse cutanée voire des ulcères.
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Causes et mécanismes :
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L’insuffisance veineuse peut faire suite à une phlébite, mais ce n’est pas le cas le plus fréquent.
Le plus souvent elle est primitive, c’est à dire sans cause clairement identifiée, mais avec des facteurs favorisants : hormonaux, orthostatisme professionnel, chaleur et modifications de pression atmosphérique.
De plus, un défaut de posture peut aussi favoriser ces problèmes de retour veineux : le Pr Sendrail dans les années 1950 soulignait déjà le lien entre qualité de l’appui plantaire et pathologie veineuse : « A la faveur des podogrammes, l’ulcère de jambe révèle sa vraie signification, celle de la maladie de l’homme debout » (Sendrail 1959).
Ses idées ont été confirmées par d’autres auteurs (Christophous 1989, Parvulesco 1991, Araki 1994, Ramlet et al 2003, 2006). Selon Parvulesco : « Pour que le drainage sanguin au niveau du pied soit efficace, il est indispensable que l’architecture du pied soit respectée. »
En effet, en cas d’affaissement plantaire (pied plat valgus, ce qui est très fréquent – voir Pathologies du pied), la grande veine saphène sera étirée, et la petite veine saphène comprimée. Dès lors, il est facile de comprendre que si le tuyau est tordu, le liquide passe moins bien…
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Le triceps sural (muscle du mollet) joue un rôle capital dans le retour veineux : ses contractions constituent une véritable pompe et il est considéré comme “le cœur du membre inférieur”.
Or une étude d’Inamura et al (1996), a montré que, toutes les minutes, se produit une contraction rythmique du triceps sural (suivie par d’autres muscles), qui est responsable d’une oscillation posturale, et permet d’assurer un retour veineux de qualité.
En cas de posture trop antérieure (très fréquent aussi et associé à l’affaissement plantaire – voir Lombalgie et sciatique), ce muscle, ainsi que tous les muscles de la chaine musculaire postérieure, sont étirés (Okada 1970), ce qui peut limiter l’action de cette contraction rythmique, et donc la qualité du retour veineux.
On sait aussi que le déséquilibre postural et l’instabilité qu’il provoque diminue directement la qualité du retour veineux (Quancard-Rochoux 2010, Lindemayr et al 1979, Tedeschi et al 2012, Sousa et al 2012).
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Traitement :
Le traitement médical consiste à éviter les facteurs favorisants, marcher et surélever les membres inférieurs en fin de journée dans la mesure du possible.
Le port d’une contention élastique (bas de contention) est le traitement le plus efficace, avec parfois l’association de médicaments veinotoniques ou de kinésithérapie de drainage.
La sclérothérapie ou la chirurgie peuvent être nécessaires en cas de varices.
Le seul traitement qui permet de limiter une partie des facteurs favorisants est la correction de la posture (Quancard-Rochoux 2010) : en corrigeant le défaut de posture (voir Traitements posturaux) on limite les mécanismes décrits ci-dessus, ce qui permet souvent de diminuer ou supprimer les crampes et la plupart du temps d’atténuer les sensations de jambes lourdes.
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Date de création de la page : 13/08/2013
Date de dernière modification : 03/06/2018
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