Définition :
L’instabilité chronique de cheville se définit comme une répétition d’entorses de cheville.
Elle s’accompagne souvent d’une sensation d’insécurité à la course ou à la marche, et parfois de douleurs, même en dehors des épisodes d’entorse. (Bonnomet 2004, Biancarelli 2005)
Le sujet est incapable de se tenir sur un pied plus de 30 secondes (Tinetti 1986, Hurvitz 2000, Jonsson et al 2004, Springer et al 2007).
Parfois elle s’accompagne d’une laxité / de mouvements anormaux.
Les entorses de cheville consistent en une rupture d’un ou plusieurs faisceaux ligamentaires (le plus souvent externes) suite à un mouvement de varus forcé, qui survient plus facilement en cas d’instabilité de cheville.
Il existe des entorses dites de stade 0, qui sont de simples élongations ligamentaires, sans rupture (et donc sans craquement audible / ressenti).
Elles sont très douloureuses sur le moment, puis la douleur s’estompe rapidement et réaugmente ensuite, notamment au réveil pendant 2-3 mois. Elles s’accompagnent d’un oedème (“oeuf de pigeon”).
Rarement, il peut y avoir des lésions associées (arrachements osseux, lésions tendineuses, autres ligaments).
Il existe des entorses dites de stade 0, qui sont de simples élongations ligamentaires, sans rupture (et donc sans craquement audible / ressenti).
Elles sont très douloureuses sur le moment, puis la douleur s’estompe rapidement et réaugmente ensuite, notamment au réveil pendant 2-3 mois. Elles s’accompagnent d’un oedème (“oeuf de pigeon”).
Rarement, il peut y avoir des lésions associées (arrachements osseux, lésions tendineuses, autres ligaments).
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Causes / mécanismes :
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On parle d’instabilité “de cheville” en raison de l’habitude des raisonnements segmentaires, mais en réalité la cheville est anatomiquement et fonctionnellement liée aux articulations sus et sous-jacentes (voir Rôle du pied) et surtout à l’ensemble du Système Postural, dans lequel le pied joue un rôle majeur (voir Comment ça marche ?).
Il s’agit en fait d’une instabilité posturale générale : plusieurs études ont en effet démontré le lien entre instabilité “de cheville” et déséquilibre postural. (Tropp 1985, 1986, 1988, Gauffin et al 1988, Richie 2001, Leblanc et Villeneuve 2005, Munn et al 2010)
Le fait d’avoir un pied valgus, c’est à dire affaissé à l’intérieur, favorise cette instabilité en raison de la diminution de la surface d’appui : mécaniquement on passe d’un trépied d’appui à seulement 2 points, et d’un point de vue neuro-sensoriel, cela crée une perte d’informations extéroceptives (voir Rôle du pied). (Cote et al 2005, Mattacola et al 2007, Angin et al 2013, Hertel et al 2002, Lin et al 2006, Spink et al 2011, Richie 2007, Holmes et Delahunt 2009)
La répétition des entorses peut créer ou accentuer l’instabilité (Tropp 1985, 1986, McKeon et Hertel 2008, Wilkstrom et al 2010), mais le plus souvent cette instabilité est présente avant même la 1ère entorse, et favorise leur récidive. (Tropp 1984, Foidart-Desalle 1993, McKeon et Hertel 2008).
Le risque de l’instabilité chronique de cheville et des répétitions des entorses est la survenue d’arthrose de cheville (voir Arthrose), qui est douloureuse, pénible, et difficile à traiter.
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Traitement :
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En cas d’entorse fraiche, la 1ère chose à faire est de consulter un médecin pour s’assurer qu’il n’y a pas de lésions associées. Les radios ne sont pas toujours utiles.
Ensuite il faut limiter l’inflammation (glaçage, anti inflammatoires), strapper et faire de la kinésithérapie de rééducation proprioceptive (en feed forward – anticipation).
Ensuite il faut limiter l’inflammation (glaçage, anti inflammatoires), strapper et faire de la kinésithérapie de rééducation proprioceptive (en feed forward – anticipation).
Comme pour tout antécédent traumatique, l’ostéopathie est indiquée aussi puisqu’elle permet un déparasitage proprioceptif. (voir Rôle de l’ostéopathie)
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Les semelles sont très utiles (Tourné et al 2010) en prévention primaire (en cas d’instabilité, sans attendre la 1ère entorse), ou secondaire (pour limiter les risques de récidives).
Elles permettent d’améliorer la stabilité notamment en limitant l’affaissement du pied (Orteza et al 1992, Guskiewicz et al 1996, Nester et al 2001, Rome et al 2004, Mattacola et al 2007, Telfer et al 2013, Mündermann et al 2003, Stacoff et al 2013) et en rééquilibrant le travail des chaines musculaires (Murley et al 2009, McKeon et al 2012). Voir Traitements posturaux.
Date de création de la page : 09/07/2013
Date de dernière modification : 03/06/2018
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