Définition :
L’anxiété est une peur diffuse qui correspond à l’attente plus ou moins consciente d’un danger ou d’un problème à venir.
L’anxiété est un phénomène normal, présent chez tous les individus. Elle est assimilable au stress, qui est, selon Hans Selye, “la réaction de l’organisme face aux modifications, exigences, contraintes ou menaces de son environnement, en vue de s’y adapter.”
Le stress survient donc lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face.
L’anxiété peut cependant prendre un caractère excessif et pathologique dans différentes situations : on parlera alors de troubles anxieux.
Les sujets souffrant de troubles anxieux sont envahis par ce sentiment d’inconfort ou de peur secondaire à une anticipation excessive d’éventuelles difficultés avant même que les problèmes ne soient survenus, ou avant même que le sujet ait repéré précisément ce qu’il redoute (“peur sans objet”, ou angoisse), ou encore perdurant après la disparition de la cause. (http://www.redpsy.com, http://www.anxiete.fr)
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Rapport entre anxiété et posture :
L’anxiété concerne “l’esprit” : elle allie des symptômes émotionnels (peur, angoisse), cognitifs et comportementaux (troubles du sommeil, de la concentration, voire pensées paranoïaques).
Elle concerne également “le corps” : elle peut se traduire par des sensations comme les nausées, la fatigue, la tachycardie, des douleurs abdominales ou des migraines.
Les deux sont en effet indissociables (voir Les 3 façons d’être malade).
Pour Berthoz (1997), la posture n’est pas seulement maintien de l’équilibre, elle est aussi l’expression des émotions. Elle est le reflet de notre état émotionnel, et ce langage corporel constitue la part la plus importante de nos moyens de communiquer (Plata Ortiz 2010).
De nombreuses publications mettent en avant le lien entre posture, émotions et cognition (voir Dyslexie), ces trois fonctions ayant des centres de contrôle communs. (Ekman 1998, Thémar-Noël 1998, Damasio 1995, Niedenthal et al 2009, Zittoun 2009, Mermillod et al 2010, Longuet et al 2012, Lelard et al 2012).
La respiration est notamment étroitement liée à la régulation de l’équilibre et à notre état émotionnel (Gurfinkel et al 1968, 1971, 1973, Burton et Tillotson 1991, Archimède 2007, Klenerman 1995, Waddell 1992, Bousset et Duchene 1994, Tardy 1997,Gagey et Toupet 1997, Hodges et al 1997, Gandevia et al 2002, Chaitow 2004, Bloch et al 1991, Scheer 2010).
Concernant l’anxiété, il a été démontré à plusieurs reprises que les personnes anxieuses sont moins stables que les autres (Deutsch 1952, Meunier 2006, Floirat et al 2005, Ohno et al 2004, Wadaet al 2001, Poisneuf et al 2012). Ces problèmes d’anxiété viennent en effet accentuer le dérèglement postural (Boquet et Bohu 1998, Boquet 2004, Gagey et Weber 2004).
N’importe qui peut observer les modifications posturales et la tension musculaire qui accompagne les situations d’anxiété.
Traitement :
Si vous pensez souffrir d’anxiété, commencez par demander l’avis de votre médecin (voir Les 3 façons d’être malade).
Ensuite, il y a 3 façons d’agir :
– si votre angoisse est intense et ponctuelle, un traitement médicamenteux peut être utile : demandez l’avis de votre médecin.
En revanche un traitement anxiolytique ou antidépresseur à long terme sans autre prise en charge n’est, à mon humble avis, qu’une façon de masquer le problème sans en chercher la cause.
– agir sur l’esprit : c’est particulièrement indiqué si votre anxiété est importante / persistante et/ou si sa cause vous est cachée.
Faites appel à un professionnel de l’esprit (psychologue) avec qui vous vous sentirez à l’aise, et qui saura vous écouter et vous aider à décoder la signification de vos symptômes, à mettre les maux en mots, et à reconnecter votre corps et votre esprit.
Si cette personne vous juge, vous donne des conseils au lieu de vous écouter, ou si vous ne vous sentez pas à l’aise / pas compris, le mieux est d’en changer, vous gagnerez du temps.
– agir sur le corps : réfléchir moins et ressentir plus, utiliser la respiration, revenir ici et maintenant.
La relaxation (notamment la méthode Vittoz), la sophrologie, la réflexologie, la méditation, le yoga / tai chi / qi gong peuvent être un bon moyen de diminuer l’anxiété, et sont d’excellentes thérapeutiques pour la posture car elles constituent une véritable rééducation proprioceptive. Il a été prouvé que notre imagination peut agir puissamment sur l’interprétation de la perception du corps, et provoquer une modification du schéma corporel, et donc de la posture et du mouvement. (Thyrion et Roll 2009, 2010, Roll et al 2012).
Développer votre intelligence émotionnelle en apprenant à être attentif à votre réalité intérieure, et à nommer le plus précisément possible les émotions que vous avez ressenties au cours de la journée est un moyen, simple, gratuit et efficace de reconnecter le corps et l’esprit. Être plus attentif à ses besoins permet aussi de se respecter davantage et de mieux corréler ses désirs à ses choix de vie.
Bien sûr, la pratique d’une activité physique/sportive régulière et raisonnable peut être une solution pour évacuer le stress, et est aussi excellente pour entretenir son Système Postural (SFDRMG et HAS 2005, Maitre 2012, Vanoncini et al 2012)…
Enfin, comme on l’a vu, anxiété et dérèglement postural sont étroitement liés, et deux publications récentes ont montré que des traitements qui améliorent la stabilité posturale diminuent l’anxiété et améliorent l’estime de soi. (Bart et al 2009, Wiswede et al 2010) (voir Traitements posturaux).
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Date de création de la page : 13/08/2013
Date de dernière modification : 03/06/2018
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